13 heures 30. Échange téléphonique aujourd’hui avec le toujours passionnant Claude Seignolle, écrivain plus que jamais nécessaire et brocanteur du fantastique.
CLAUDE SEIGNOLLE :
« Vous ai-je raconté Egon que j’ai connu Jean Giono ? J’ai pu passer 8 jours avec lui pour une raison plutôt cocasse. Au début, ce n’est pas vraiment moi qui l’intéressait, c’était Micheline, mon amie de l’époque. Mais laissez-moi vous raconter une petite histoire. Un jour, nous nous promenions dans une voiture à cheval sur le plateau de Valensole. C’est Giono qui tenait les rênes, assis à côté de Micheline. Moi j’étais installé derrière, les jambes pendant dans le vide. Les nombreux chaos de la route ont finit par éprouver nos vessies. Giono a alors stoppé la voiture en disant : "Il faut que je lâche de l’eau". Ça tombait bien, moi aussi, je ressentais une envie pressante. Nous nous sommes retrouvés ainsi, Giono et moi, côte à côte, face à une haie provençale, en train de pisser. Soulagés, nous avions à peine remonté nos braguettes qu’un bruit soudain de feuilles remuées a attiré notre attention. Nous nous sommes approchés pour voir. Une énorme couleuvre a alors surgi de la haie ! vous savez ces couleuvres de Montpellier longues comme deux bras et en leur milieu aussi épaisses qu’une baguette de bon pain français. Comme l’éclair, elle est passée entre Giono et moi et a filé sans demander son reste. Je peux vous dire qu’elle nous a flanqué une de ces frousses ! Là Giono a levé la tête, m’a regardé et m’a dit : "Tu vois, les dieux anciens ne sont pas tous morts !". Un moment inoubliable. »
« Vous ai-je raconté Egon que j’ai connu Jean Giono ? J’ai pu passer 8 jours avec lui pour une raison plutôt cocasse. Au début, ce n’est pas vraiment moi qui l’intéressait, c’était Micheline, mon amie de l’époque. Mais laissez-moi vous raconter une petite histoire. Un jour, nous nous promenions dans une voiture à cheval sur le plateau de Valensole. C’est Giono qui tenait les rênes, assis à côté de Micheline. Moi j’étais installé derrière, les jambes pendant dans le vide. Les nombreux chaos de la route ont finit par éprouver nos vessies. Giono a alors stoppé la voiture en disant : "Il faut que je lâche de l’eau". Ça tombait bien, moi aussi, je ressentais une envie pressante. Nous nous sommes retrouvés ainsi, Giono et moi, côte à côte, face à une haie provençale, en train de pisser. Soulagés, nous avions à peine remonté nos braguettes qu’un bruit soudain de feuilles remuées a attiré notre attention. Nous nous sommes approchés pour voir. Une énorme couleuvre a alors surgi de la haie ! vous savez ces couleuvres de Montpellier longues comme deux bras et en leur milieu aussi épaisses qu’une baguette de bon pain français. Comme l’éclair, elle est passée entre Giono et moi et a filé sans demander son reste. Je peux vous dire qu’elle nous a flanqué une de ces frousses ! Là Giono a levé la tête, m’a regardé et m’a dit : "Tu vois, les dieux anciens ne sont pas tous morts !". Un moment inoubliable. »
Texte et photo : Egon Kragel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire