jeudi 12 février 2009

PHILIPPE PETIT - LE FUNAMBULE


Conversation aujourd'hui avec un homme-oiseau, poète, arpenteur de ciels et croqueur de nuages : Philippe Petit.
J'emporte ses paroles pour longtemps. Tout y est donné, offert. Je garde leur chaleur, leur lumière, au chaud de moi.

Philippe Petit : Mon copain Werner Herzog vient d’écrire un livre de pensées qui s’appelle La conquête de l’inutile. Et il a noté, en exergue de mon livre Traité du funambulisme : « Philippe est un conquistador de l’inutile ». C’est pour moi le plus grand des compliments, d’autant plus qu’il vient de ce frère complètement fou qu'est Werner. Je pense que l’ « Inutile », avec un I majuscule, est ce qu’il y a de plus important. On traîne nos savates et on ne se rend pas compte des merveilles qui nous entourent. Faire des choses inutiles, rêver, c’est grandiose. L’inutilité est ce qu’il y a de plus beau. Il devrait y avoir des cours sur l’inutilité dans nos écoles. Je sais que ce n’est pas là une pensée universelle. La preuve : les poètes sont poursuivis et chassés dans de nombreux endroits.

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